Les analystes prévoient que l’internet des objets (IoT) comptera plus de 41 milliards d’appareils connectés d’ici 2025. Cette technologie, qui est l’un des moteurs de la « quatrième révolution industrielle », a été introduite par des puces informatiques incroyablement bon marché et la prévalence des réseaux sans fil. Mais comment l’aviation commerciale peut-elle en bénéficier ?

Tout d’abord, qu’est-ce que l’internet des objets, ou IoT ? Ce terme désigne les milliards d’appareils dans le monde qui partagent aujourd’hui des données connectées via l’internet, comme les éclairages contrôlés par des applications, les voitures sans conducteur et les smartwatches. Les « objets » en question sont dotés de capteurs et de logiciels qui communiquent avec d’autres appareils et systèmes.

Le secteur de l’aviation commerciale est l’une des organisations les plus complexes au monde. De la billetterie à la maintenance des avions en passant par l’ATC (Contrôle de la circulation aérienne), les aéroports et la restauration, toutes ses parties nécessitent un ensemble différent de sous-structures. Afin de fonctionner de manière optimale, il doit y avoir un pont de connectivité entre elles.

Le plus grand avantage de l’adoption d’une nouvelle technologie est toujours la rationalisation des opérations. Cela permet de réduire les coûts, d’améliorer l’expérience client et d’augmenter les recettes. Ce sont des choses qui intéressent toujours le secteur du transport aérien, aujourd’hui plus que jamais.

Plus d’un téraoctet de données pour un seul vol

Dans une étude menée par Deloitte en 2017, 37 % des dirigeants de compagnies aériennes avaient commencé à explorer l’IoT comme moyen de réduire les coûts. La flotte de Boeing 787 Dreamliner de Virgin Atlantic et ses équipements de fret sont connectés via des dispositifs IoT. Le total des données produites sur un vol dépasse un demi-téraoctet.

Selon le fournisseur de services technologiques Accelya, cela permet de réduire les retards de 20 %, les défauts différés de 15 % et de faire gagner deux heures par jour à chaque mécanicien d’avion.

Cabines, sacs intelligents et moteurs connectés

Dans le même temps, Airbus, en collaboration avec des partenaires industriels, a lancé sa  » Connected Experience « . Cette plateforme IoT connectera différentes parties de la cabine, comme les bacs à bagages, les toilettes et les cuisines, afin de fournir à l’équipage des mises à jour en temps réel.

Une grande aubaine pour tous ceux qui ont déjà fait les cent pas nerveusement au carrousel à bagages, Delta Air Lines a mis en place un système d’étiquettes à bagages à identification par radiofréquence (RFID). Ce système permet aux passagers de suivre l’emplacement de leurs bagages en temps réel.

Lufthansa offre aux voyageurs l’option d’un « sac intelligent ». L’étiquette électronique RIMOWA permet aux passagers d’enregistrer leurs bagages depuis leur domicile, puis de les déposer simplement à la station automatisée.

Les moteurs d’avion plus récents utilisent également des centaines de capteurs qui analysent la santé du moteur et la consommation de carburant, et communiquent toute anomalie ou tout signe de développement de problèmes. Cela permettra de réduire les retards dus à la maintenance imprévue des moteurs. Il permettra également d’améliorer la sécurité aérienne, en détectant des problèmes tels que des fissures dans les pales des ventilateurs avant qu’ils ne provoquent des pannes spectaculaires, comme celle du vol 328 de United au début de cette année.

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